lundi 25 février 2013


Ferme d’élevage Holstein de lait biologique

L’entreprise que nous avons visitée se situe à Pomy et appartient à M. Robert Richardet. Ce dernier s’occupe de l’entreprise avec son gendre Fabien et sa fille Caroline. En tout, il y a environ 40 vaches en lactation logées en stabulation libre à aire ouverte. La production par vache est approximativement de 7100 kg. Comme ils sont en production biologique, plusieurs contraintes sont imposées dont l’interdiction de mettre de l’ensilage dans l’alimentation. Pour compenser ce manque d’aliment énergétique, ils produisent du maïs déshydraté et cubé pour servir aux vaches. La ration varie un peu durant l’année selon la disponibilité des aliments. La base de l’alimentation est constituée de foin sec et de pâturage ainsi que de pommes de terre et de betteraves fourragères. Hé oui ! Les vaches adorent les pommes de terre entières. Du maïs fourrager leur est servi de août à novembre et pour le reste du temps c’est le maïs déshydraté qui remplace ce dernier. Pour ce qui est des suppléments protéiques et des minéraux, ils sont calculés vache par vache et sont servis automatiquement grâce à leur collier. La traite est effectuée dans une salle de traite de huit places et le lait est livré directement à la fromagerie matin et soir.

Du côté des champs, ils ont 40 ha en culture. Ils utilisent la méthode de rotation longue pour limiter les désagréments que peut engendrer une rotation courte puisqu’ils ne doivent pas utiliser de pesticide. La rotation est planifiée ainsi : deux ans de prairies, un an de blé panifiable, un an de colza, un an de blé panifiable, un an de maïs, un an de pommes de terre et un an de seigle ou épeautre. Ils ajoutent parfois des cultures intercalaires telles que le choux ou un mélange d’avoine, de pois et de poissette. Étant donné qu’ils sont en production biologique, seul les engrais de ferme peuvent être utilisés. C’est pourquoi, ils utilisent beaucoup de paille comme litière dans la stabulation libre soit une balle ronde par jour. Une fois par mois, tout est nettoyé et envoyé sur le compost.  Pour combattre le plus possible les mauvaises herbes, un désherbage manuel est effectué durant cinq à sept jours au printemps. Comme il y a beaucoup de travail sur la ferme, deux apprentis sont accueillis chaque année.



Les futurs propriétaires de la ferme font présentement des rénovations afin de réaliser leur rêve soit celui de la transformation et la vente directe de leurs produits. Ils souhaitent pouvoir transformer leurs céréales et leur lait afin de produire du pain et du fromage frais ainsi que du yogourt. Le blé cultivé est moulu à froid directement sur la ferme avec un moulin sur pierres de granite. À partir de cette farine, ils fabriquent leur pain au levain cuit dans leur four à bois. Pour ce qui est du lait, la transformation sera faite directement à la ferme dans la nouvelle fromagerie d’ici septembre 2013. En ce moment, le lait est envoyé dans la fromagerie du village voisin pour la production de gruyère. Nous avons terminé par une petite dégustation de fromage de la région et du pain produit à la ferme. Quel bel accueil pour notre groupe de la part de ces éleveurs fort sympathiques.

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